Oyez, oyez braves gens!

Oyez, oyez braves gens, la malheureuse complainte du gâteau au chocolat...

Hier soir, nous fêtions l'anniversaire du Roi Arthur et pour l'occasion, son père le Seigneur de céans, avait renvoyé serviteurs et marmitons et s'était encanaillé à faire la cuisine! Il nous prépara donc, entre autres mets plus délicieux les uns que les autres, un magnifique gâteau au chocolat. Nous le dégustâmes avec appétit au dessert mais comme ledit appétit avait déjà été bien entamé par le début du festin, nous ne le finîmes pas. Quatre morceaux restèrent donc tout la nuit dans le plat à se demander ce qu'il allait advenir d'eux.

Au petit matin, l'un disparut mystérieusement dans un gargantuesque gosier... Puis un deuxième... puis un troisième...! Le dernier se retrouva donc seul, tremblant et frissonnant sur une petite assiette, à essayer de rassembler ses miettes. La matinée passa sans qu'il ne lui arrive rien. Il commença donc à se sentir à l'aise, à respirer plus amplement, à laisser ses miettes se disperser à nouveau, ... Il se fit même prendre en photo tant il se sentait beau!

Las, la photo n'était qu'un leurre pour lui rendre un goût plus agréable. En effet, chacun sait qu'un gâteau au chocolat angoissé devient trop amer et n'est donc plus aussi délectable que lorsqu'il est détendu. Juste après la photo, il se fit manger la pointe... puis nouvelle photo... puis nouvelle bouchée... et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une miette au fond de l'assiette. Quel sadisme, quelle impudeur de photographier ainsi l'agonie de la dernière part de gâteau au chocolat! Mais c'est ainsi lorsque l'on est au chocolat et que l'on se pavane trop près de moi... on finit avalé, sans aucun regret!

Comments

[Flipette]

Ah, ah, ah, sympa l'histoire! Bizarrement, chez moi, les gâteaux au chocolat subissent le même sort...;-)!